Tout le monde garde en mémoire. Dans le passé, le Cambodge est passé un tragique et douloureux sous le régime khmer qui n’a pas toujours été facile à regarder en face.
Ce mouvement politique et militaire communiste radical d’inspiration maoïste qui a dirigé le Cambodge de 1975 à 1979, a provoqué un nombre de victimes à environ 1,7 million1, soit plus de 20 % de la population de l’époque.
Les Khmers rouges ont pris le pouvoir au terme de plusieurs années de guerre civile, établissant le régime politique connu sous le nom de Kampuchéa démocratique. Entre 1975 et 1979, période durant laquelle ils dirigèrent le Cambodge, on a mis en place une dictature d’une extrême violence chargée, dans un cadre autarcique, de créer une société communiste sans classes, purgée de l’influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion.
Chassés du pouvoir au début de 1979 par l’invasion vietnamienne, les Khmers rouges poursuivent cependant une nouvelle guérilla, rurale et frontalière, clandestine avant tout, jusqu’à leur disparition en 1999 qui surviendra peu après la mort de Pol Pot en 1998.
Dans le cadre de cet article, je parle de Tuol Sleng qui est connu pour une preuve du génocide khmer rouge. Auparavant , Tuol Sleng était l’un des lycées de la capital “Tuol svay Prey”, offert par la France coloniale. Pendant la période de khmer rouge, il a été transformé en centre de torture et d’extermination psychologique. Il était entouré d’une double muraille de tôles ondulées, surmontée de fils barbelés très denses et électrifiés, les salles de classe du rez-de-chaussé et du premier étage étaient cloisonnées en petites celluls, tandis que celles du deuxième étage étaient destinées à la détention commune.
Des dizaines de milliers de victimes (paysans, ouvriers, élèves, étudiants, techniciens, ingénieurs, bonzes, ministres et différents cadres de Pol Pot, militaires, corps médicaux, corps enseignatnts, diplomates, étrangers, etc) y étaient emprisonnés. Personne ne s’est échappé.
Un bon nombre de preuve évidentes révèlent les atrocités et les tortures les plus barbares imposées par la clique de Pol Pot: les cellules en briques et en bois, les instruments de torture, les listes des noms de détenus, les documents, les photos et les vêtements des victimes exterminées.
C’est aujourd’hui un lieu de recueillement, mais aussi de visite incontournable pour tous ceux qui aiment découvrir l’histoire.