L’Histoire des Khmers est l’Histoire du peuple cambodgien, de nombreuses personnes utilisent le mot “Khmer” pour parler des “Khmers rouges”. Le terme “khmer” signifie les habitants du Cambodge. Les cambodgiens sont des Khmers. Les “Khmer rouges” étaient les cambodgiens maoistes qui ont pris le pouvoir en avril 1975 et ont fait régner la terreur au Cambodge entre 1975 et 1979.
Il est difficile de présenter en détail l’histoire du Cambodge, une histoire à la fois longue, tumultueuse, heureuse et tragique. Dans le cadre de cet article, je vous propose les étapes principale de l’histoire du royaume khmer, divisée en cinq périodes successives: l’expansion, le déclin, la colonisation française, le chaos et le retour à la stabilité.
1. Époque d’expansion (VI-XVIème siècle)
Vers la première moitié du XIIIème siècle, l’empire khmer connaît l’apogée de sa puissance et de sa splendeur. Il s’étend sur une grande partie du Siam, sur le Sud Laos, vers les royaumes du Champa (le Centre du Vietnam) et la Cochinchine (l’actuel delta du Mékong).
C’est particulièrement au XIIème siècle, sous le règne de Javaryaman VII, que les architectes et bâtisseurs khmers conçoivent et édifient Angkor.
2. Époque de décadence (du XVIème au XIXème siècle)
Sans cesse déchiré par des conflits fratricides entre héritiers du trône, le pays est en proie à des invasions étrangères provenant du Siam, des royaumes chams et du Dai Viêt. Selon G.H MONOD, la situation du Cambodge période heureuse sous la direction du roi Sihanouk.
A partir de 1968, le parti communiste Khmer prend les armes. En 1970, un coup d’État militaire précipite le Cambodge dans une guerre civile qui fait plus de 300 000 morts.
En avril 1975, les khmers rouges prennent le pouvoir. le Cambodge commence ouvre une ère chaotique: le dictatorial et sanglant régime khmer rouge. Le pays est transformé en gigantesque camp de travail forcé. Le gouvernement de Lon Nol est renversé et Pnom Penh vidée de sa population. Des centaines de milliers de personnes sont sauvagement exécutées parce qu’elles sont soupçonnées, à tort ou à raison, d’avoir soutenu l’ancien gouvernement. Les Khmers rouges détestent surtout les intellectuels. Des mois avant leur exécution, un grand nombre de victimes sont torturées pendant des « interrogatoires ». Le centre de torture « S 21 » à Phnom Penh a une sinistre réputation. Pour économiser les munitions, les condamnés sont battus à mort dans les camps. Des centaines de milliers de Cambodgiens enrôlés dans les brigades du travail périssent aussi dans des conditions épouvantables. Ils sont directement enterrés dans les champs, les « Killing Fields » ou champs de mort. Les dirigeants des Khmers rouges, Khieu Samphan, Ieng Sary, et Saloth Sar (Pol Pot) qui tire les ficelles dans l’ombre, embrigadent la plupart du temps des jeunes dont ils font des révolutionnaires fanatiques.
Le 13 mai 1975, Pol Pot devient officiellement Premier ministre du Cambodge. Les purges qu’il opère au sein de son propre parti, le PCK, déclenchent de nouveaux exodes massifs. Les Vietnamiens tentent de libérer les Cambodgiens du régime de terreur qui leur est imposé par leur propre peuple. Phnom Penh est prise en 1979. Les partisans de Pol Pot s’enfuient. Sihanouk est relâché par les Khmers rouges peu de temps avant l’invasion vietnamienne. Le gouvernement de Pol Pot conserve son siège à l’ONU. Les fidèles de Pol-Pot ne sont pas destitués de leur pouvoir. Le chaos continue de régner sur le pays. Le Khmer rouge Khieu Samphan devient officiellement chef d’Etat
5. Époque de stabilisation
En 1979, l’arrivée des troupes vietnamienne au Cambodge permet de cesser le génocide et de stabiliser le pays. Pol Pot s’enfuit à l’étranger devant l’avancée des troupes. Au début de la décennie 1990, les troupes vietnamiennes se retirent du Cambodge, Hun Sen est à la tête de l’État du Cambodge, le royaume passe à une nouvelle période de paix, de reconstruction et de démocratisation. Cependant, il faut plusieurs générations pour que les horreurs de ces 4 ans s’estompent dans la mémoire de la population.